Hello!
Le 2 octobre j’ai participé à mon tout premier marathon ! Et oui, après 14 semaines d’entrainement (acharné), j’ai accroché un nouveau dossard et franchi une nouvelle ligne de départ, après mon 21K de Montréal en avril.
Bon, l’histoire ne raconte pas qu’en plein milieu de la préparation (by Campus) un léger accident m’a contraint à m’arrêter une bonne dizaine de jours, mais pour le mieux et revenir en pleine forme !
Alors c’est parti pour essayer de retranscrire au mieux mon premier marathon !


2 semaines précédant la course
Ça y est le programme se calme et les kilomètres au compteur diminuent. Et oui, les grosses semaines à plus de 40km sont derrière moi, maintenant place à la semaine d’affutage, comme disent les programmes.
La semaine précédent la course, j’ai commencé à diminué à la consommation de « trop » de légumes et de fruits – ne pas en abuser dirais-je plutôt. Et 3-4 jours avant, j’ai eu un régime full glucides avec plein de pâtes, patates et riz. Tout ce que j’adore 😂


Veille de course
Le stress monte, je le fais subir (légèrement) à Arnaud : manque de pâtes de fruits pour mon plan ravito durant la course, irritée, irritable. Pas la joie à la maison 🥲
Comme le réveil est prévu pour 5h30, je me mets au lit vers 20h30, je finis ma série, lis un peu mon livre et finis par un podcast pour m’endormir. Étonnamment, je me suis endormie avant la veille du podcast (dans la tête d’un coureur : le meilleur pour mettre dans l’ambiance) et j’ai très bien dormi. Pas trop gênée par le stress visiblement 😆
Jour de course
Let’s go le réveil à 5h30 pour avoir le temps de bien se réveiller, manger, se préparer et se diriger vers le lieu du marathon.
Comme le parcours est un aller simple et non une boucle, nous avions RDV au lieu de l’arrivée pour prendre une navette qui nous menait vers le départ.
Fun fact : les navettes étaient des bus jaunes d’écoliers (oui, ceux là même qu’on voit dans les films américains).
30 minutes de navette et nous voilà sur le départ de la course. Les départs 1, 2, 3 et 4 sont déjà partis. Je m’échauffe un peu car 5, 6 et 7 sont en préparation. Ils vont bientôt appeler mon départ qui est le 9. Je ne traîne donc pas pour un passage aux WC express, puis je file dans la file de départ.
Les vagues de départ des SAS sont données toutes les 5 minutes. C’était vraiment carré comme organisation. Parfait pour ne pas poireauter trop longtemps et se refroidir.
Je sautille sur place, quelques mini gammes de montées de genoux, talons fesses, petits sauts et zou. Le coup de feu qui sonne le départ est envoyé a 8h40. C’est parti je m’élance.
KM1-10
Je m’élance, j’essaie de ne pas suivre le flot de coureurs qui va déjà bien vite. J’essaye d’y aller au rythme que je me suis fixée. Pas plus rapide. Je vois mon « lapin de cadence » passer devant moi avec sa banderole « 4h10 – 5’55’’ » alors j’essaye de suivre. Mais ça va un peu plus vite que ça selon ma montre. Je préfère rester sur ce que je connais, à mon rythme et regarde le petit groupe qui s’est formé autour s’éloigner peu à peu.
Mon rythme est bon, je passe tous mes kilomètres à moins de 6’ au Km, ce qui est très bien. Malheureusement les données exactes des km sur le parcours sont bien plus longs que ce que m’indique ma montre. Mais on le sait, la montre GPS n’est pas la plus fiable (surtout en milieu de forêt où les signaux GPS sont faibles). Bref j’essaye, quand je vois les panneaux KM arriver, de toujours coller à ce que je m’étais fixé (cette fois sur un papier, pas comme pour le semi ou j’avais écris sur ma main et tout s’était effacé 😅).
J’arrive au 10e KM en moins d’une heure. Tout se passe vraiment bien.
KM10-21.1
Je continue d’avancer tranquillement, les jambes suivent et je suis contente. Mais je n’ai pas encore fait la moitié alors il ne faut rien lâcher.
Au km 13, 4/5 biches déboulent juste derrière mon passage, bloquant les quelques coureurs derrière : stoppés net. Mais le spectacle était magnifique ça m’a boosté pour les kilomètres suivants.
L’envie de faire pipi devient présente, je me dis que je vais m’arrêter au prochain check point (20km, je croyais). Finalement il s’est avéré être au 21.1km (logique, mi-parcours) et je me suis dit quitte à continuer, autant retarder le plus possible mon arrêt. En effet, j’étais tellement lancée que si je devais m’arrêter j’avais peur de ne pas pouvoir repartir.
Tant que l’envie ne m’empêche pas d’avancer, je continue 😇
J’arrive au niveau du demi-marathon en moins de 2h06’ -> toujours dans les clous et le suivi de mon objectif !
KM21.1-30
Les kilomètres se suivent et se ressemblent. Les paysages colorés de l’automne sont magnifiques, le rythme est toujours bon.
Je passe les 30km en moins de 3h. Je n’ai toujours pas lâché, mon envie de toilettes non plus mais je résiste. Plus que 12 km je peux le faire.
KM30-35
Au 30e kilomètre, j’ai épuisé mes réserve en eau et en électrolytes. Alors aux ravitos, je finis par prendre les gobelets pour boire > 2 ou 3 fois. C’est difficile de repartir, les jambes commencent à être lourdes, je sens des crampes arriver.
Mon ischio gauche est en béton, j’ai quelques douleurs mais rien d’insurmontable, j’essaye de boire au maximum dès que je le peux. J’ai aussi des petites crampes dans le pied. Mais je garde mon rythme !
Depuis le départ je me mets en tête d’avancer par blocs de 5 kilomètres (je connais cette distance je sais qu’elle équivaut à environ 30 minutes, c’est moins effrayant que 42.2km). Alors voilà que le 35e arrive, je me dis « plus qu’un seul bloc ».
Les bénévoles, les policiers qui bloquent la circulation, les patrouilleurs à vélo : tous nous encourage et nous disent de ne pas lâcher, la fin « s’en vient ».
Je pense que je me suis parlée un nombre incalculable de fois aujourd’hui : ne lâché pas, tu n’as pas mal, le plaisir vient avec la réussite, la douleur n’est qu’une information, tu peux le faire, tu es entraînée pour ça. Let’s go let’s go !!
Et puis, sur chacune de mes barres de ravitaillement j’ai collé des messages de mes amis et Arnaud : ils me boostent et me permettent de mettre un peu d’accélération pour les 7 derniers km.
KM35-40
Quelques passages sous des tunnels : pas terrible, surtout qu’un est assez long. Bon il fait pas 500m mais après 36/37 bornes, le cerveau ne voit plus bien le sol et encore moins dans la pénombre 😂
Les postes de ravitaillement sont bien présents et de plus en plus de monde sur le côté nous encourage. Ça fait du bien.
Aller dernier bloc de 5km !
L’allure est toujours bonne, les douleurs toujours un peu présente mais j’ai fait le plus gros, je continue..
Non je n’ai toujours pas fait d’arrêts pipi 😅
KM41-42
Pfiou la sensation du devoir accompli, je peux accélérer c’est bientôt la fin ! J’agrandis mes foulées, j’ai hâte que ça se termine ! Mais je me sens étonnement bien (mieux même lors de ma prépa ou je faisais 20/25 Km 😂)
Je vois s’afficher « KM 42 », plus que 200 mètres !!
La je rencontre une dame qui se met à marcher, je lui dis de ne pas lâcher. Et la elle m’a regardé avec un regard plein de larmes et me demande si c’est bientôt fini, je lui réponds « oui faut pas lâcher c’est bientôt la ligne aller aller ». J’ai du la rebooster dans son dernier élan d’énergie parce qu’elle a fait le meilleur sprint de sa vie en me passant devant 😂🥳
42.2KM
Ça y est, je suis marathonienne 🤩🏅 ! Tellement une belle foule à l’arrivée, au passage de la ligne je vois Arnaud au loin ❤️ venu en vélo depuis Montréal pour m’accueillir à l’arrivée !


Un bel accomplissement cet objectif sportif 2022 !
Déjà hâte des prochains défis et de suivre une nouvelle préparation ! A quand (et quoi) le prochain ? 😍
A tantôt

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