Sport

Course à pied : compte rendu de la micro-CRYO

20 mars 2023
Micro-cryo

Hello!
Le samedi 18 février, j’ai participé à ma première course cryo, ou plutôt la micro-cryo. Ca se passait dans le nord du Québec, au lac St-Jean et plus précisément, sur le lac St-Jean. 

A l’instar de mes précédent compte-rendus de course (Marathon & 21K de Montréal), en voici un nouveau 🙂

Les courses CRYO, de quoi s’agit-il ?

courses cryo

Il s’agit d’un événement unique en son genre au cours duquel plusieurs épreuves sont mises en place pour la traversée hivernale du lac St-Jean : course à pieds, ski de fond ou fatbike (vélo aux pneus surdimensionnés, ndlr). Sur des parcours travaillés mécaniquement, les participants sont encadrés et épaulés pour vivre cette aventure glaciale. Quatre épreuves sont possibles. Il y a la Traversée de 37km* et la Micro-CRYO de 13km* en course à pied, la Ski-Lo!, une traversée en ski de fond de 34km, ainsi que la Fat-Lac!, une traversée en fatbike de 34km. 

Tous les participants ont le même objectif : soutenir la cause de la fondation Sur la pointe des pieds.

Qu’est ce que la fondation Sur la pointe des pieds ?

Depuis 1996, la fondation Sur la pointe des pieds a organisé plus de 65 expéditions d’aventure thérapeutique pour les jeunes atteints de cancer. Bien plus que des sorties de plein air, ces aventures offrent aux participants une occasion de côtoyer d’autres jeunes qui partagent les mêmes réalités, d’échanger et de se comprendre sans avoir besoin d’expliquer les choses. C’est aussi une opportunité de tisser des liens d’amitié en relevant ensemble des défis, comme bien des jeunes souhaitent le faire à cette période de la vie. Par le biais du défi et du dépassement, la fondation Sur la pointe des pieds vise à reconstruire l’estime de soi ainsi que redonner espoir en la vie. En participant à des expéditions hors du commun et dans la mesure de leurs forces, ces jeunes découvrent de nouveaux horizons ; ils renforcent leur confiance en la vie et en eux-mêmes et comprennent qu’ils peuvent être plus forts que la maladie, peu importe les défis qu’elle leur réserve.

Ces expéditions sont offertes gratuitement aux jeunes atteints de cancer. La fondation Sur la pointe des pieds sollicite l’appui de donateurs et commanditaires. Et notamment par le biais de levées de fonds telles que les Courses CRYO.

Fondation Sur la pointe des pieds

Ma préparation à la course micro-CRYO

J’ai mis un petit temps à décider si je souhaitais ou non participer à cette course mythique sur le lac. La levée de fond “obligatoire” pour participer me faisait peur. Mais j’ai fini par me lancer pour me dépasser un peu.

J’ai commencé par mentionner la course et la levée de fonds auprès de mes proches. J’ai continué par mentionner le défi et la cause sur LinkedIn. Et enfin, j’ai élargi le message à d’autres groupes d’amis, mes collègues de bureau et sur mon Instagram.

Petit rappel : pour participer à la micro-CRYO, j’avais besoin de collecter 500 $CA (1000 $ pour la traversée complète). J’ai obtenu les 500 $ au courant du mois de janvier ! C’était donc acté : j’allais participer à la course qui se déroulera le 18 février 2023.

En parallèle, fin décembre/début janvier, je commence une préparation par Campus Coach. Ils m’avaient conseillée de suivre un programme pour un 10km. 

J’ai donc essayé de suivre les conseils que la plateforme me donne (dont j’ai d’ailleurs été récemment choisie en tant qu’Ambassadrice 2023). C’est à dire : 4 sorties par semaine, avec des séances d’allures et des séances d’endurance fondamentale.

Bon, j’avoue avoir démarré le programme assez tard, car je n’ai pas pris le temps de compter à quelle date j’aurais du le commencer pour avoir mes 12 semaines effectives et surtout je n’étais pas sure d’obtenir tous les dons (et peu importe, j’aurais dû y réfléchir et tout donner dès le début, ma faute). J’ai tout de même suivi les semaines que j’avais à la lettre. Le résultat m’importait peu, le tout c’était d’endurer physiquement le défi et d’aller jusqu’au bout de la course, sans chercher un chronomètre ! 

18 février : jour de la course micro-CRYO

Et nous voilà déjà le 18 février : jour de la course. 

Parenthèse : la veille au soir, je reçois un courriel d’Airbnb pour annuler notre réservation ! Autant dire qu’en lisant ce courriel, j’étais dans tous mes états mais je me suis resaisie avant de m’énerver : il fallait que je trouve autre chose et vite car le départ approchait à grands pas et il nous fallait une solution. J’ai pu trouver un nouvel Airbnb dans la foulée, bien plus proche que le logement initial : un mal pour un bien (PS : ne choisissez pas ce Airbnb si vous voulez être certains de ne pas vous retrouver dans la panade, dans le cas d’un évènement sur une date en particulier).

Retour à nos moutons : départ le samedi matin, nous prenons la route avec Arnaud pour le lac St-Jean : c’est parti pour 5h de route, et en toute détente ! 

Récupération du dossard de la micro-cryo sur le lieu de course

Je pense que j’ai commencé à stresser quand nous sommes arrivés sur les lieux, que j’ai récupéré mon dossard et que j’ai vu tous ces coureurs couverts de la tête aux pieds, jusqu’aux raquettes à neige même.

Une fois le dossard récupéré, nous avons pris possession de notre Airbnb situé à 15 minutes du lieu de la course. Je me suis changée et puis retour sur le site de la course où je devais faire vérifier mes affaires (et oui, l’organisation ne rigole pas). Il fallait que j’ai sur moi un sac à dos, une lampe frontale, un masque de ski, une veste de rechange (de type doudoune), des chaussettes de rechange, un pantalon de rechange, une couverture de survie, des chaufferettes, ma carte d’assurance maladie, un téléphone chargé à 100 %, un bonnet, des gants et des gants de rechange… J’ai pris peur quand j’ai vu la liste en me préparant à la course mais à la vue des conditions de l’année dernière, mieux valait être trop préparé que pas assez.

Avant le départ en navette vers la ligne de départ, je retrouve quelques personnes avec qui j’ai pu courir avec le groupe Facebook @RuninMontreal et d’autres personnes avec qui j’échange de temps à autres sur Instagram. Ca fait du bien de discuter un peu et de relaxer. Arnaud m’a déjà abandonné pour aller se remettre au chaud en m’attendant… Pendant près de 3h le pauvre.

Et c’est parti, on nous appelle à rejoindre la navette pour partir.

Let’s go : KM1 à 2

Arrivés sur le lieu du départ, on aperçoit des coureurs de la Traversée complète qui font demi-tour à l’endroit où nous, coureurs de la micro-CRYO allons commencer. Ils ont l’air tous en forme et grands sourires ! 

A 18h pétantes, on nous donne le signal et nous pouvons nous élancer sur le départ : c’est parti.

Je pars assez vite, n’étant pas encore sur le lac et ayant été averti.e.s d’une surface glissante au départ. J’essaye de faire attention alors je sautille un peu ce qui me fait aller plus rapidement que prévu. Le premier kilomètre est passé en moins de 6 minutes / km. Ce qui est beaucoup trop rapide pour ce que je m’étais fixé.

L’arrivée sur le lac est assez délicate : on comprend que la surface n’est pas ce sur quoi on a l’habitude de s’entrainer : parfois gelé, parfois plutôt des amas de neige où les pieds s’enfoncent, dur dur de relancer. Et je subis mon départ trop rapide à m’essouffler trop rapidement.

KM3 à KM6

Je lutte jusqu’au kilomètre 5/6 environ. J’ai vraiment ralenti le rythme au point d’en être à 7’21, puis 7’32 et 7’39. Je n’ai clairement pas envie de m’arrêter pour le moment car j’ai peur d’être arrêtée par les organisateurs si je ne suis pas dans les temps au ravito. Bon j’étais assez large quand j’y pense mais ils nous ont prévenu : si nous dépassons le temps limite, ils nous “rapatrient” au point de départ. Je meurs de chaud : mes mains transpirent dans mes moufles, je n’ai pas d’eau et j’ai soif. J’ai cru inutile de ramener de l’eau sur moi car j’avais peur que ça gèle mais j’aurais dû. Finalement, à partir du 6ème kilomètre c’est plus fort que moi et je finis par marcher. J’alterne marche et course. Comme il y avait des piquets qui devaient délimiter soit 100 ou 200m entre chaque, je me dis “ok je marche entre ces deux là puis je cours le double de distance”. C’est ce que j’ai fait jusqu’au ravitaillement. 

KM7 : le ravito

Youpi, j’ai cru ne jamais le voir arriver ce ravito et finalement il est là. Je remplis ma gourde d’eau et je prends 2 petites guimauves au chocolat puis je repars en trottinant. 

KM8 à KM12

C’est reparti, j’essaye de suivre des coureurs de temps à autre, puis je me remets à marcher. Quand je me fais doubler je suis à nouveau les coureurs, parfois plus longtemps que d’autres. Le vent de face / côté commence à se faire sentir. Surtout sur les périodes où je me mets à marcher. A ce moment là, nous sommes à un rythme de 8’15 / km jusqu’à 8’50 / km. C’est trèèèès lent mais j’assume (enfin à moitié un peu déçu de moi). 

De temps à autre je replace ma lampe et cache la lumière sans faire exprès : c’est fou l’obscurité complète qu’il peut y avoir sur un lac : majestueux, magnifique, on voit tellement bien les étoiles. Expérience magique. Quand j’ai des périodes de marche, je me tourne pour voir s’il y a d’autres coureurs ou si je suis dernière. Et oui, je vois une file indienne de petites lampes frontales derrière moi. Cool, je ne suis pas la dernière ! 

KM12 à KM13 ish

Allez ! Plus qu’un kilomètre tu peux le faire en courant. Tu entends le micro à l’arrivée tu sais que c’est bientôt fini : tu l’as fait ! 

Je continue à alterner marche / course, impossible d’aller plus vite. Et puis je vois la ligne droite de l’arrivée, je me mets à courir pour terminer la course. J’entends Arnaud crier “Aller Tchoupi” sur les derniers mètres, ça rebooste même pour quelques pas ! 

Ca y est, la course est terminée, je l’ai faite, j’ai traversé le lac St-Jean gelé ! 

J’ai vaincu le lac pour la micro-CRYO

Je finis 15e femme / 43 et 48e / 92 au général ! Ce n’est pas le résultat qui m’importe au final. Mais j’en suis tout de même contente, bien que déçue d’avoir dû alterner marche et course. 

Arrivée micro-Cryo
Mon arrivée sur la micro-Cryo

Ce que je retiens

La micro-Cryo une course vraiment incroyable, une très belle organisation et une belle cause soutenue. Si c’était à refaire, je le referais (peut être l’année prochaine ?) alors que je disais “vivement que ce soit fini”. Bon après les conditions semblaient idéales vs. l’année passée (où ils ont eu tempête et ressenti -39 sur le lac…)

Alors tout peut changer d’un jour à l’autre et comme tous aiment le dire “le lac est imprévisible”. Mais j’estime que j’ai eu de très belles conditions et que je n’aurais pu espérer mieux pour une première participation.

Merci aux organisateurs, aux bénévoles et à Campus Coach pour tout ça !

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